Qu’est-ce qu’un herbaliste ?
La médecine par les plantes est pratiquée depuis des siècles : druides, sorcières, apothicaires, moines, herboristes et maintenant herbalistes ?
Un peu d’histoire
L’homme a toujours puisé dans la Nature ce dont il avait besoin pour répondre à ses besoins primaires : se nourrir, s’abriter, fabriquer ses outils, s’habiller, mais aussi se soigner. Pourvues de qualités thérapeutiques, les plantes étaient utilisées pour préserver ou rétablir l’homéostasie (l’équilibre) au sein d’une personne, mais aussi au sein du groupe. En effet, pour les peuples premiers, un individu en bonne santé, c’était une société en bonne santé, et inversement.
Au cours du 19ème siècle, les progrès de la chimie ont permis d’isoler les molécules végétales thérapeutiques de certaines plantes, il s’agit des principes actifs, comme l’acide salicylique. Naturellement présent dans de nombreuses plantes comme le saule blanc ou la reine des prés, ses propriétés étaient déjà connues (antipyrétique, antalgique et anti-inflammatoire). La synthèse de cette molécule va donner naissance à l’acide acétyl-salicylique, et à l’un des médicaments le plus consommé au monde : l’aspirine.
Face aux progrès dans les domaines de la chimie et de la pharmacologie, les plantes ont été momentanément éclipsées. Et pourtant, de nombreux médicaments actuels possèdent des actifs dérivés de végétaux, c’est pourquoi les plantes restent une ressource inépuisable.
Herbaliste, qu’est-ce que c’est ?
En France, il n’existe plus de diplôme d’herboriste reconnu par l’État depuis 1941. L’École lyonnaise des plantes médicinales (ELPM) a préféré se distinguer en optant pour une appellation nouvelle et moderne, celle d’herbaliste. Ce terme est issu d’un anglicisme herbalist qui signifie herboriste.
L’herbaliste, au même titre que l’herboriste, est le spécialiste des plantes médicinales : il sait les reconnaître, les cueillir, les préparer, les conseiller et les utiliser en toute sécurité. Il sait définir le remède qui permettra de conserver ou restaurer le bien-être chez une personne.
Les grands principes de la phytothérapie
Le drainage : il permet de nettoyer et revitaliser l’organisme. Il peut parfois se suffire à lui-même pour faire disparaître les symptômes.
La restructuration : elle permet de consolider le terrain grâce à un apport en minéraux, oligo-éléments, vitamines…
Rééquilibrer durablement le terrain : le terrain, c’est notre organisme et tous ses mécanismes qui lui permettent de fonctionner correctement.
Respecter les limites de son domaine d’action : l’herbaliste ne remplace pas un médecin, il ne pose pas de diagnostic et ne peut pas prescrire de médicaments. Il s’agit d’un accompagnement complémentaire par les plantes.
les outils
Contrairement à la médecine classique, dite allopathique, la phytothérapie considère la plante dans sa globalité. Plutôt que d’en isoler les principes actifs, elle utilise l’intégralité de la plante, c’est le totum, infiniment plus riche. Son action est plus douce, contre-balancée par ses différents composants et souvent dénuée d’effets secondaires. De même, la phytothérapie vise un objectif : rééquilibrer durablement l’organisme de manière globale en encourageant les processus naturels d’auto-guérison.
Pour cela, l’herbaliste dispose d’une vaste boîte à outils. Elle est composée, bien entendu, de plantes fraîches et sèches. Celles-ci entrent dans la composition de tisanes, d’alcoolatures, de teintures-mères, d’extraits fluides, d’extraits lipidiques et bien d’autres.
L’herbaliste utilise aussi d’autres formes comme la gemmothérapie, l’aromathérapie, les fleurs de Bach, les compléments alimentaires (minéraux, vitamines, oligo-éléments…), le tout accompagné de règles d’hygiène de vie (régime alimentaire, activité physique, bonne gestion du stress, sommeil…). Enfin, la rigueur, l’ouverture d’esprit, le ressenti et la bienveillance sont également nécessaires à la bonne pratique de l’herboristerie.